samedi 14 janvier 2017

Robe Jasmin de Dessine-Moi un Patron

Aujourd'hui, je vais vous parler d'une robe coup de coeur : la robe Jasmin de Dessine-moi un patron. Je l'ai découverte par hasard sur Instagram en découvrant les créations d'autres passionnées de couture. Elle est très élégante avec son joli décolleté plongeant en V devant et dans le dos. Elle est échancrée au niveau des épaules. Elle des plis sur le devant et le dos de la jupe et des pinces au niveau de la poitrine pour dessiner une jolie silhouette.

J'ai donc acheté le patron, mais je ne trouvais pas le tissu coup de coeur pour la réaliser. J'étais partie pour faire la version originale, c'est-à-dire avec la partie bustier en deux morceaux reliés par un passepoil (j'ai une passion dévorante pour le passepoil depuis mes blouses La Blonde, dès que je peux en mettre sur un vêtement je le fais 😅). Malheureusement, à ce jour je n'ai toujours pas trouvé de tissu qui me plaise pour la réaliser ainsi. 
En revanche, en me rendant dans ma petite mercerie adorée, Visiotex, dont je vous ai déjà parlé, j'ai trouvé un joli sweat molletonné gris avec des étoiles noires. Ce qui est bien c'est que ce tissu est molletonné mais il reste tout de même assez fin. J'ai tout de suite flashé dessus et comme je n'ai pas de robes d'hiver j'ai eu envie d'en réaliser une dans ce tissu.

C'est là que j'ai repensé à la robe Jasmin. J'ai décalqué le patron que j'avais déjà depuis quelques mois. J'ai choisi la version manches longues et jupe à niveau mi-cuisse (le patron propose aussi la version juste au dessus du genou, mais c'est trop long à mon goût). 
En reprenant le patron j'ai vu que celui-ci prévoyait la pose d'un zip. N'ayant pas de fermeture éclair sous le coude, j'allais partir pour la mercerie quand j'ai réalisé que mon sweat était élastique et que j'allais donc pouvoir coudre la robe sans poser de zip. 
C'est génial pour deux raisons : l'enfilage de la robe est pratique, on l'enfile comme un pull et surtout la réalisation est rapide, on ne passe pas de temps sur la pose de la fermeture éclair.

Le patron est livré avec un livret d'explications dont les dessins sont en noir et blanc. Je ne les trouve pas très clairs, donc ils ne sont pas d'une très grande aide. Heureusement, le texte est bien détaillé. Il n'y a donc aucun souci pour comprendre les explications et parvenir à réaliser la robe.


Normalement, le patron prévoir que les devants et dos du bustier soient en deux parties distinctes séparées par un passepoil. Ayant choisi du sweat, j'ai décidé de ne pas poser de passepoil. J'ai donc pris les calques des deux morceaux de devants pour n'en former qu'un seul en les superposant au niveau de la valeur de couture pour pouvoir découper le tissu d'un seul bloc, idem pour le dos. Je me suis lancée dans le découpage du tissu et j'ai cousu ma jolie robe Jasmin en une après-midi. Le mardi suivant je l'ai fièrement portée pour aller à mon cours de couture pour la montrer à ma prof. 



Et là c'est le drame... Je l'ai cousue en taille 36 (ma taille habituelle et qui correspond bien aux mensurations indiquées sur le patron) mais c'est vrai qu'elle était un peu large et pour moi. Elle formait un creux dans le dos et avait tendance à tomber au niveau des épaules qui sont tout de même assez échancrées. Ma prof m'a expliqué que cela ne se jouait pas à grand chose et que j'aurais dû simplement retirer 2,5 cm sur le milieu dos. Bon c'est pas grand chose, mais c'est quand même 5 cm en tout à retirer sur le dos et comme je n'ai pas posé de zip et que le dos est coupé en un seul morceau je ne voulais pas couper la robe en deux au milieu du dos pour la resserrer, cela n'aurait pas fait joli. J'étais vraiment très déçue car j'adorais cette robe.
Pour mon deuxième essai de réalisation de robe en solo sans les cours de couture, il fallait bien déraper à un moment donné. Je sais que beaucoup font des toiles avant de coudre leurs versions définitives, mais je n'ai pas la patience de le faire avant de recommencer avec mon tissu définitif, donc je pense que j'aurais de nouveau des soucis de taille sur d'autres patrons...😅

Heureusement quand j'achète du tissu pour une robe, je ne sais jamais pour quel patron cela va être, donc j'ai toujours tendance à prendre 3 mètres de tissus. Ce sweat n'avait pas fait exception et il m'en restait très précisément 1,48 m. Il faut compter 1,50 m pour la réalisation de cette robe. J'ai donc recommencé le découpage en conservant les mêmes morceaux que sur ma première version mais en retirant cette fois-ci 2,5 cm sur le milieu dos.

Ma robe est désormais presque parfaite. Elle est plus serrée. Il n'y a plus le creux du dos et elle ne tombe plus du tout u niveau des épaules. elle reste parfaitement en place. Le seul petit bémol avec l'utilisation du sweat c'est que l'empiècement du devant a tendance à ressortir à l'encolure. Pour y remédier je pense poser du thermocollant double face pour le maintenir en place. J'en ai du tout fin, donc ça devrait aller car ma seule craint est que ça fasse un effet bloc au niveau de la poitrine si le thermocollant rigidifie trop l'empiècement. Je l'ai malgré tout portée à Noël 🎄





mardi 10 janvier 2017

Mon papa aussi joue les mannequins

Aujourd'hui je vais mettre mon papa à l'honneur. Il est vrai qu'en un an de couture, j'ai beaucoup cousu pour les animaux avec mes petits harnais et ensuite, quand j'ai pu commencer les vêtements, je n'ai fait que des robes pendant des mois avant d'attaquer les petits tops et les jupes, mais ce n'étaient que des vêtements pour femmes. Après l'été, les cours de couture allaient reprendre, et j'avais décidé qu'à la rentrée j'allais enfin coudre pour mon papa.

Je voulais quelque chose d'assez simple qu'il puisse porter pour tous les jours, j'ai donc opté pour un T-shirt. J'avais acheté le livre Grain de Couture Hommes & Femmes d'Ivanne Soufflet parce que j'avais flashé sur la robe Opale. A ce jour, cette robe n'est toujours qu'un projet (qui sera réalisé, c'est certain) mais j'ai pu utiliser un patron du livre pour confectionner le T-shirt de mon papa. Il s'agit de la veste Basalte, que l'on peut décliner en T-shirt. 


Mon père voulait absolument un T-shirt style marin. On a donc trouvé du jersey rayé blanc et bleu marine chez Visiotex (ma mercerie fétiche dont je parle pratiquement dans chacun de mes articles) et un coton bleu marine à ancres pour les empiècement des épaules.

Voici une photo de l'essayage avant la pose de la bande d'encolure :


Les manches étaient longues, il n'aimait pas porter des manches 3/4. Sa marinière est donc finalement à manches courtes.
Je suis d'ailleurs très fière de mes raccords de manches qui tombent pile poil 😁


Il adore son T-shirt et en voulait un autre à manches longues pour l'hiver. Il aime le turquoise. Malheureusement, il ne restait plus assez de ce joli jersey rayé bleu marine et turquoise pour coudre tout le T-shirt. J'ai donc choisi un jersey uni turquoise pour les manches et j'ai fait un petit rappel du tissu rayé sur le bas des manches.



J'aime beaucoup le livre d'Ivanne Soufflet car elle explique comment décliner ses patrons. Dans ce cas, on part d'une veste et on peut faire un T-shirt. Elle explique de façon détaillée les modifications à apporter. La veste de comprenait pas de bande d'encolure. Il fallait donc l'ajouter (on mesure le tour de cou du T-shirt sans la bande d'encolure et on découpe une bande de cette longueur en retirant environ, 2 centimètres car la bande d'encolure doit être moins longue que le tour de cou du T-shirt afin de l'étirer pour que la bande d'encolure ne gondole pas une fois posée). La veste était zippée sur le devant, il fallait donc reprendre le demi devant de la veste mais le couper sur le pli. Bref, ses idées sont géniales et permettent d'ajouter une petite touche d'originalité à chaque modèle.

Je devrais bientôt vous reparler d'Ivanne Soufflet car je suis actuellement en train de travailler sur une jupe 1001 Perles...

samedi 7 janvier 2017

Ma collection de Plantains

J'aime beaucoup tous les patrons de Deer And Doe. Leurs robes sont superbes, mais ils ont aussi un joli cadeau : le patron gratuit du T-shirt Plantain. C'est un petit top basique avec des coudières (qui sont optionnelles). On peut le réaliser à manches courtes, 3/4 ou longues.

Pour mon premier Plantain, j'ai choisi le modèle original : à manches 3/4 avec les coudières dans un style marin. Il me restait du tissu acheté pour réaliser le T-shirt Basalte (issu du livre "Grain de Couture Hommes & Femmes" d'Ivanne Soufflet) façon marinière de mon papa. 

Le T-shirt Plantain n'est pas très compliqué à réaliser et est même plutôt rapide à faire. Tout est assemblé à la surjeteuse. Ce qui me semblait le plus difficile était de poser l'encolure mais ma prof de couture m'a bien expliqué comment procéder : le milieu dos correspond à l'endroit où se trouve la couture de la bande d'encolure. On pose une aiguille sur le milieu devant de la bande d'encolure en la pliant en deux au niveau de la couture. On la plie encore en deux pour marquer les quarts. Idem pour le devant et dos du T-shirt : on plie le devant en deux en faisant se rejoindre les coutures d'épaules pour marquer le milieu devant, idem pour le dos. On place donc des aiguilles sur les milieux devant et dos puis on plie e nouveau en deux en faisant se rejoindre les aiguilles des milieux devant et dos pour marquer les quarts. On a donc une bande d'encolure divisée en quatre et pareil pour le T-shirt. On peut alors poser la bande d'encolure : on place d'abord le milieu dos de la bande d'encolure au milieu dos du T-shirt, puis le milieu devant et on fait correspondre les deux autres aiguilles de la bande d'encolure à celles du T-shirt et il ne reste plus qu'à étirer la bande d'encolure pour qu'elle épouse la forme du T-shirt et le tour est joué. Cette façon de faire permet de répartir équitablement la bande d'encolure tout autour du T-shirt. 

Pour les coudières, ma prof avait aussi une petite astuce qui peut vous intéresser. A la base j'essayais de former les arrondis de la coudière au fer à repasser et je ne m'en sortais pas ! A part faire des faux plis, je n'arrivais pas à grand chose. 
Ma prof m'a donc fait faire un gabarit de la forme de la coudière sans les valeurs de couture. Je l'ai découpé dans du carton (j'ai pris une boite de céréales). J'ai ensuite cousu à la main un fil de fronces tout autour de la coudière. J'ai placé le gabarit au milieu de la coudière et resserré le fil de fronce et le tissu a épousé la forme du gabarit en formant de beaux arrondis et sans faire de faux plis. Cette méthode est géniale, elle m'avait aussi servi pour les empiècements épaules du T-shirt Basalte.

Pour mon Plantain façon marinière, j'ai choisi un jersey à rayures blanches et bleu marines pour le T-shirt et un coton bleu marine à ancres pour les coudières. Voici le résultat :




Depuis il y a eu plein d'autres Plantains : à plumes, à fleurs, bref ce modèle est déclinable et c'est un régal à réaliser. On a jamais assez de petits tops comme ça.










jeudi 5 janvier 2017

Robe Sureau de Deer and Doe

Aujourd'hui je vais vous parler de la robe Sureau de Deer and Doe. C'est la première robe que j'ai réalisée seule, en dehors des cours de couture et sans aide. Je n'en suis donc pas peu fière.

Je suis une grande fan de Deer and Doe. Depuis, j'ai aussi réalisé beaucoup de T-shirts Plantain et une chemise Bruyère. J'ai le patron de la robe Bleuet, mais cela attendra l'été...

Bref revenons-en à la robe Sureau. Ma mère avait trouvé un tissu en stretch couleur jean léopard. Je le détestais (et pourtant j'ai fini par me faire une jupe Aime Comme Mini avec les chutes de tissu, mais on en parlera plus tard). C'était un tissu assez épais, idéal pour en faire une robe d'hiver. Ma mère avait craqué sur la robe Sureau, sauf que comme d'habitude il fallait modifier un peu le patron et LE truc qu'elle modifie à chaque fois c'est la longueur des manches ("J'aime bien cette robe, je veux la même, mais avec des manches longues !"). Sur cette robe c'était assez simple, comme ce sont des manches droites je n'ai rien eu de bien compliqué à faire si ce n'est les rallonger.

J'avais découpé les morceaux de la robe au weekend et dans la semaine, en sortant du travail, j'ai passé la soirée entière à coudre et j'ai fini la robe le soir-même.

Ce que j'aime chez Deer And Doe, c'est que les patrons sont bien faits et que le livret d'explications est très bien détaillé. Du coup, pas de problèmes techniques en cours de confection, tout était tellement bien expliqué que je n'ai rencontré aucune difficulté de réalisation.

Mes petits ennuis ont plutôt été dus au tissu : en effet, pour faire les fronces de la jupe, j'ai un peu galéré à tirer mon fil de fronces tellement le tissu était épais. J'ai dû recoudre une ligne de fronces deux ou trois fois avant d'arriver à tirer le fil sans le casser 😅

Finalement, le résultat était plutôt joli. Je venais d'avoir ma surjeteuse (BabyLock Enlighten, que j'affectionne énormément avec son enfilage automatique), j'ai donc pu faire de belles finitions.



Gros plan sur les fonces au niveau de la poitrine et sur les jolis boutons achetés chez Mondial Tissus.


Le décolleté de la robe n'est pas trop échancré, ce qui est une bonne chose puisque ma mère voulait une robe d'hiver bien chaude. En revanche, bien que je trouve qu'on ne le remarque pas trop sur les photos, je trouvais que ça "baillait" quand même au niveau de l'encolure. Disons qu'il ne fallait pas trop se pencher...

La solution de ma mère : je porterais un petit top en-dessous. Non, maman, ce n'est pas le but et ça gâche la robe ! 

J'ai commencé à parcourir le net à la recherche de la solution miracle. J'ai lu que pas mal de personnes avaient rencontré ce petit souci. Certaines avaient auparavant réalisé une toile et ont donc pu retravailler l'encolure sur leur projet final. Pour moi il était trop tard pour procéder ainsi : la robe était déjà cousue. 

Je suis alors tombée sur le blog d'Ivanne Soufflet, dont j'avais déjà entendu parler pour ses jolis patrons et son magnifique livre, Grain de Couture Hommes & Femmes, que je possède également et dont j'aurais l'occasion de vous reparler...
Elle aussi a cousu une robe Sureau dont elle trouvait l'encolure trop large. Elle explique dans son blog comment réduire l'encolure trop lâche à partir du patron. Donc ça, c'est la solution d'avant couture. Quand on a cousu la robe, c'est trop tard. Cependant, elle avait aussi cousu une première robe à laquelle elle a tout simplement fait un pli de chaque côté de l'encolure. Elle a maintenu chaque pli avec une surpiqûre et des boutons. 
Cette solution m'a immédiatement séduite. Je trouve que cela ajoute une petite touche d'originalité à la robe et on ne dirait pas que c'est de la bidouille pour rattraper un petit défaut. Au contraire, on a l'impression que des plis ont toujours été destinés à être à cet endroit.

J'en ai parlé à ma mère. Je lui ai refait essayer la robe. J'ai fait les plis avec une épingle, et elle qui était partie pour la laisser telle quelle a tout de suite adoré le rendu avec les plis. Elle s'est alors rendu compte qu'en effet une encolure resserrée était beaucoup plus jolie et que le rendu final avec les petits plis et les mêmes boutons que sur le devant de la robe lui plaisait énormément.

Je remercie vivement Ivanne Soufflet pour son article très détaillé et ses excellentes idées. Voici ce que donne ma version corrigée de la robe Sureau :




J'ai un joli coton bleu à fleurs blanches, très estival, qui m'attend et qui est destiné à devenir une robe Sureau et j'aime tellement la version avec les plis que je crois que pour la mienne je ferais exactement la même chose. Par contre, je mets habituellement un 36 et pour une fois je prendrais la taille 34 car sur moi la robe de ma mère qui est un 36 est vraiment trop lâche au niveau de la poitrine. En tout cas, la sienne lui va à merveille. Elle l'a portée à Noël et tout le monde l'a complimentée.


Pour trouver le patron de cette jolie robe, c'est par ici.